Justice : au  Kasaï Central, la CNDH tire la sonnette d’alarme sur la fixation d’amandes transactionnelles par les nouveaux magistrats

La commission nationale de droits de l’homme CNDH a fait part mercredi 10 Avril 2024 au procureur général près la Cour d’Appel du Kasaï Central des résultats du monitoring effectué par ses agents dans les tribunaux et parquets de la Province.

Il se dégage de ce monitoring un tableau sombre quant à la fixation des amendes transactionnelles par les magistrats nouvellement affectés.

Selon Maître Vincent Kayembe, Coordonnateur provincial de la CNDH, la population est indignée par rapport au cout que représente les amendes.

‘’ Des habitants poussent déjà des jérémiades en ce qui concerne les amandes à payer. Généralement, se sont des vulnérables qui n’ont pas assez de moyens ; je crois que nous avons expliqué au Procureur General s’il peut s’occuper de l’encadrement des magistrats en ce qui concerne le respect de la loi, le respect de l’éthique et déontologie de leur carrière le tout, dans le cadre de la lutte contre la corruption pour qu’ils rendent un bon service que la population attends d’eux’’ A-t-il déclaré

Outre cet aspect, la CNDH  a relevé le fait que les magistrats ne sont pas installés dans des conditions idéales.

‘’Pas de pharmacie dans le lieu où les magistrats prestent, pas de marché pour l’approvisionnement en ration alimentaire. C’est inconcevable que ceux qui sont appelé à dire le droit, travaillèrent correctement’’ Explique Maître Vincent Kayembe qui promet adresser une note des plaidoyers au pouvoir public pour l’amélioration des conditions d’hébergement et de travail des magistrats.

Maître Vincent Kayembe et son équipe, ont par ailleurs félicité le procureur général pour son implication dans l’affectation et le déploiement des nouveaux magistrats dans les tribunaux et parquets du ressort du Kasaï Central.

En réaction, le Procureur General a salué la démarche de la commission nationale de droits de l’homme. Antoine Liongo Efonga  a indiqué que l’office qu’il gère, est un parquet de supervision et que, neufs juridictions existantes avec chacune au moins trois magistrats sont placés à son contrôle. Il a demandé à la CNDH de plaider aussi pour que le Conseil supérieur de la magistrature complète l’effectif de magistrat au parquet General du Kasaï Central qui ne fonctionne qu’avec deux magistrats seulement à ces jours (Procureur General et son premier substitut)   

Par Bernard PADIKUBA                   

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