C’est parti avec les activités de la commission provinciale Vérité, Justice et Réconciliation (CPVJR). Le coup d’envoi a été donné mardi 25 juillet à Kananga par le ministre des droits humains.
Albert Fabrice Puela a indiqué que la commission provinciale vérité, justice et réconciliation est née dans le contexte du mécanisme de justice transitionnelle et, ce au lendemain du conflit meurtrier entre la milice Kamuina Nsapu qui s’attaquait aux forces de l’ordre entre juin 2017 et décembre 2018 dans la région du Kasaï.
Le ministre des humains qui déplorait les dégâts humains et matériels de ce conflit a indiqué que le gouvernement de la République avait convoqué en 2017, la conférence sur la paix, la réconciliation et le développement de l’espace Kasaï dans le but de trouver des solutions aux problèmes qui déchiraient l’espace Kasaï.
Dans cet objectif, a-t-il poursuivi, un établissement public dénommé ‘’ Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles et autres crimes contre la paix, la sécurité et l’humanité a été opérationnalisé.
Le président de la CPVJR qui revenait sur la genèse de cette commission, a indiqué que l’initiative mise en œuvre à travers un édit provincial de 2021 est fille du projet ‘’paix, justice, réconciliation et reconstruction’’. Le professeur Augustin Loko Fwamba a jouté que la CPVJR est aussi fruit des consultations populaires organisées en Aout 2019.
La commission provinciale Vérité, Justice et Réconciliation qui se structure en cinq sous commissions est composée de 12 commissaires en raison de deux par territoires et deux autres pour la ville de Kananga. Un comité de 5 personnes a été élu pour un mandat de 3 ans. Augustin Loko est président, Mme Joséphine Bitota est vice-présidente. Maitre Dominique Kambala s’occupe du rapportage, il est secondé par Mme Elysée Lusamba. Maitre Angèle Misenga s’occupe quant à elle de l’administration et finances.
Le coordonnateur du bureau Conjoint des Nations Unies qui appuie la CPVRP a invité le gouvernement à ne jamais lésiner sur les moyens pour permettre un bon fonctionnement de cette commission.
De son côté, le vice-gouverneur Martin Makita a invité les commissaires de la commission vérité, justice et réconciliation de travailler pour matérialiser les mécanismes de justice transitionnelle dans la région du Kasaï.
Le lancement des activités de la commission provinciale Vérité, Justice et Réconciliation a été précédé lundi 24 juillet par un atelier d’appropriation et de validation des textes juridiques de fonctionnement de cette commission au chef-lieu du Kasaï central.
Par Bernard P